« On n'abandonne jamais » - loWel de la Team Heretic évoque la victoire de VALORANT First Strike : Europe.

Peu de personnes auraient prédit une telle issue, mais la Team Heretics a décroché la victoire lors du tout premier tournoi de VALORANT produit par Riot, First Strike : Europe. L'équipe espagnole est venue à bout des organisations établies Team Liquid et G2 Esports, mais aussi des étoiles montantes indépendantes de SUMN FC pour prendre la tête, lors d'une série de parties époustouflantes entre les meilleures équipes de l'e-sport européen VALORANT.

« C'est merveilleux », déclare le capitaine d'Heretics Christian « loWel » Gardia Antoran, lorsque nous le retrouvons après le tournoi.

« Il n'y a que Žygimantas « nukkye » Chmieliauskas et moi qui avions l'habitude de ce genre de tournoi. Mais Dustyn « niesoW » Durnas, Auni « AvovA » Chahade, Melih « pAura » Karaduran n'avaient jamais joué dans ces conditions, avec autant de pression, comme la partie contre G2 sur Split.

Mais même sans ça, nous sommes champions, alors je suis super fier de toute mon équipe. »

Team Heretics est assez jeune, puisqu'elle s'est formée en octobre 2020 et n'avait participé qu'à deux tournois avant de s'inscrire à First Strike : Europe. Pour loWel, cette expérience a permis à l'équipe de s'harmoniser et de coordonner les styles de jeu de chaque individu - ce qui rend leur titre encore plus impressionnant.

« Pour moi, ce tournoi servait juste à apporter de l'expérience à mes coéquipiers, à définir notre synergie. » explique-t-il. « Mais nous sommes champions, et nous allons encore nous améliorer, alors je suis vraiment ravi. Je pense qu'on est sur la bonne voie. »

Garder son calme

Pour une équipe aussi jeune, on pourrait croire qu'affronter des organisations aussi établies que G2 et Team Liquid est intimidant. Mais loWel ne ressentait pas de pression supplémentaire. L'équipe devait simplement faire de son mieux.

« Même communication, même intensité, si nous pouvions les détruire, nous devions le faire, » nous dit-il. « Ça a été notre état d'esprit contre tout le monde, la Team Liquid, G2 et même SUMN. Peu importait contre qui on jouait, c'est toujours l'attitude qu'il faut avoir. »

Bien sûr, ça ne veut pas dire que tout s'est passé comme sur des rails pour l'équipe. Dans la finale, loWel a eu du mal à s'habituer à la nouvelle carte, Icebox, qui n'a été ajoutée à First Strike : Europe que pour l'événement principal. De son propre aveu, loWel et la Team Heretics ne s'étaient entraînés dessus qu'une seule fois en trois semaines.

« Je commençais en défense, et j'ai demandé 'Bon, les gars, je vais où ?' » raconte-t-il en riant. « Mais les autres cartes sont très bien pour nous. »

Et s'ils ont concédé Icebox face à SUMN FC après avoir capturé Ascent avec un retentissant 13-1, ils étaient prêts à se rattraper sur Haven, la carte préférée de l'équipe, qui avait été bannie par Team Liquid et G2 pendant leurs parties en tournoi. Mais là encore, loWel se souciait plus d'entretenir le moral des troupes que d'obtenir les cartes idéales.

« Même si on perd, il faut garder une attitude positive, s'entraider, communiquer pour la partie suivante », se souvient-il avoir dit à son équipe. « Si vous pouvez gagner la carte, c'est super, mais si on perd, ce n'est pas grave. Il faut améliorer notre attitude pendant ces parties. »

La pression monte

Cet état d'esprit les a aidés contre G2, une organisation connue dans le monde entier avec une équipe qui avait déjà fait ses preuves dans l'e-sport de VALORANT. loWel admet que le match contre G2 a été stressant, notamment parce que son équipe avait moins d'expérience en tournoi et n'avait pas les connaissances de base dont dispose G2. Mais c'est la première équipe qu'ils ont vaincue dans First Strike : Europe, et cela leur a certainement donné confiance.

« Si nous arrivons à les vaincre maintenant, sans ces bases, imaginez quand on aura disputé davantage de tournois, » dit-il. « G2 va encore s'améliorer après ça, et ça va devenir vraiment difficile, mais je pense qu'on pourra les vaincre à nouveau. »

Pour loWel, la pression qu'il ressentait venait surtout de son poste de capitaine. Il était non seulement responsable de l'assurance de son équipe, mais aussi de sa coordination efficace d'un instant à l'autre.

« Si je ne donne pas d'instructions, mon équipe est inefficace, » nous résume-t-il. « Je ressentais la pression, mais pour moi, c'était parfait. Je jouais de manière totalement calme. Je jouais ma partie, j'étais concentré, je ne pensais pas à ce que le public pourrait dire si on perdait. Je ne me souciais que de mon équipe, mes équipiers et mon attitude. »

Et cela a porté ses fruits lors de la finale électrisante sur la quatrième carte : Bind. À 11-11, tout restait à faire pour SUMN FC et Team Heretics, et la victoire aurait tout aussi pu basculer de l'autre côté. loWel attribue tout le crédit à pAura, puisque sa communication a entraîné une victoire 13-11.

« Tout le monde est MVP pour moi, mais l'attitude de pAura et sa communication ont été incroyables, » explique loWel. « Sur Bind, à 11-11, pAura a coordonné les deux dernières manches. Il a créé la stratégie et nous avons réussi grâce à sa communication. »

Pour l'heure, avec une victoire en tournoi majeur, loWel reste raisonnable et compte fêter son titre avec ses parents et ses amis. Avec la pandémie qui nous confine, il est difficile de se rassembler, mais loWel espère pouvoir bientôt passer du temps avec ses équipiers.

« Je suis vraiment fier de mon équipe, à tous les niveaux, » dit-il. « Ils ont tout donné, ils se sont entraidés, ils ont communiqué. Si on perdait 2-9, aucune importance, on pouvait gagner, allez les gars, tant pis si on perd. On n'abandonne jamais. Je suis vraiment fier de mon équipe. »